L'art naïf




L’art naïf peut s’exprimer à travers différentes formes d’art, dont la peinture, la sculpture et l’architecture, et se dissocie généralement de tout enseignement académique. Il se caractérise fréquemment par une représentation candide du quotidien et par l’utilisation de couleurs vives et pures. Les artistes naïfs sont autodidactes et leurs œuvres sont souvent transcendées par une sorte de simplicité enfantine. Ils témoignent également d’une grande spontanéité. Parce que les règles et les techniques de l’art sont ignorées, la perspective est généralement absente de la peinture naïve, bien qu’on note un soin particulier porté aux détails. Le terme « art naïf » aurait été utilisé pour la première fois pour désigner les œuvres d’Henri Rousseau, chef de file du mouvement, qui avoue ouvertement ne rien comprendre à la perspective. Parmi les autres artistes naïfs reconnus, on retrouve Ferdinand Cheval, Séraphine Louis, Adolphe-Julien Fouéré et André Demonchy.
La Halle Saint-Pierre est un centre culturel installé depuis 1986 au pied de la Butte Montmartre. Cet ancien marché, construit en 1868 par un disciple de Baltard, est un lieu culturel accueillant et vivant qui tient sa spécificité des expositions temporaires conçues autour de l'art populaire contemporain, de l'art brut, de l'art naïf, de l'art singulier et de l'art outsider. La collection Max Fourny s'est constituée par commandes ou par dons : à chaque organisation d'exposition ou édition d'un livre, Max Fourny demandait aux artistes de laisser une oeuvre, qu'il projetait d'exposer dans le musée qu'il allait créer. En échange, chaque artiste recevait cinq livres et Max Fourny s'engageait à ne pas vendre les oeuvres. La collection se compose aujourd'hui de 629 oeuvres dont 516 peintures, 13 oeuvres sur papier, la marqueterie, 11 oeuvres textiles, 47 fixés sous verre. Sa diversité - 494 artistes ont collaboré à sa constitution - place la collection Max Fourny comme très représentative de l'art naïf des années 70.