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Le combat pour les droits civiques

La mixité de la jeunesse

Une nouvelle musique pour une nouvelle génération

Dans les années 1950, la scène accueille une nouvelle musique : le Rhythm’n’blues. Cette musique, nouvelle, est celle de la jeunesse. Issue du gospel, elle est beaucoup plus rythmée et énergique que le jazz. Mais surtout, elle est une musique universelle pour la jeunesse, qui se moque alors pas mal de savoir si c’est un artiste blanc ou noir qu’elle entend dans son poste de radio. Elle ne veut plus entendre que des artistes comme Ray Charles, Fats Domino ou Charles Brown.

Un peu plus tard, ce sera le Rock’n’roll qui retiendra l’attention des adolescents. Là encore, il y a des auditeurs noirs comme blancs, pour des artistes noirs ou blancs : Chuck Berry, Little Richard, Elvis Presley, Jerry Lee Lewis ou Buddy Holly.

Un pas décisif vers l’égalité

En 1954 est voté aux Etats-Unis un décret important : Celui de l’éducation pour tous. Blancs et noirs pourront fréquenter les mêmes écoles. Il y aura, certes, de violentes manifestations et vagues de protestation dans le sud, mais la législation passera quand même. La jeunesse est maintenant mélangée.

Du fond d’un bus à Washington

Une certaine Rosa Parks…

Le 1er décembre 1955, une couturière, Rosa Parks, refuse catégoriquement de céder sa place à un blanc dans le bus. Elle est par la suite arrêtée par la police et une amende lui est infligée. Cet événement serait peut-être resté anodin si elle n’avait pas rencontré la sympathie d’un jeune pasteur de 26 ans : Martin Luther King. Pendant plus d’un an, la communauté noire locale de Montgomery boycottera les autobus, si bien que l’année suivante, la réglementation ségrégationniste relative à l’usage des transports publics par les personnes de couleur est déclarée anticonstitutionnelle par la Cour Suprême des Etats-Unis. Mais ceci n’est que le début…

Un mouvement national

Le mouvement initié à l’échelle prend au fil des années de l’importance jusqu’à atteindre une échelle nationale. De nombreuses manifestations sont organisées un peu partout à travers le pays. La police, qui les réprime sauvagement, ne peut pas arrêter ce mouvement. De plus, les manifestants restent passifs. Ils ne crient pas leurs slogans, ils les chantent. C’est ce que l’on appellera les « Freedom Songs »

Le mouvement pour les droits civiques connaît son point culminant avec une marche sur Washington, le 28 août 1963, conclue par le fameux discours de Martin Luther Kind « I have a dream ».

Une réussite

Toutes ces initiatives finiront par peser, puisqu’en 1964, le président Lyndon B. Johnson signe le Civil Rights Act, déclarant la discrimination illégale, puis le Voting Rights Act, supprimant toutes les restrictions au droit de vote.