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Be Bop !

Les origines

Le Be Bop est né d’une volonté de jeunes instrumentistes des années 1940 de trouver quelque chose de nouveau, de pouvoir revendiquer un style propre et personnel, de la musique nouvelle pour une nouvelle génération. Si on peut citer de nombreux noms, on retiendra surtout ceux de Charlie Parker (saxophoniste alto), Dizzy Gillespie (trompettiste), Thelonious Monk et Bud Powell (pianistes), Max Roach, Art Blakey et Kenny Clark (batteurs). Tous ces jeunes musiciens new-yorkais (et bien d’autres) allaient à jamais changer la face du jazz, à tel point que certains critiques diront ouvertement que le Bop n’est plus du jazz.

What is this thing called… Be Bop ?

Le Be Bop est un style qui met en jeu un section rythmique réduite : batterie, contrebasse et piano ou guitare, ainsi qu’un ou plusieurs solistes (trompette, saxophones, ou encore d’autres instruments alors jusque là moins utilisés en jazz comme le vibraphone). Cette musique qui requiert énergie et grande maîtrise ne manquera pas, dès le départ de défrayer la chronique avec ses tempi très élevés.

Une performance bop typique consiste en une brève introduction au piano, une énonciation du thème , l’improvisation sur une ou plusieurs grilles par les différents protagonistes , une seconde énonciation du thème puis une fin brutale (bien souvent sur un accord dissonant).

Une nouvelle musique sur la scène

Le bop gagna très vite sa place dans tous les clubs new-yorkais, suscitant l’intérêt d’un public blanc comme noir. Très vite, cette nouvelle musique propulse des musiciens comme Charlie Parker au rang de véritable star, du moins, dans les limites du quartier, allant même jusqu’à voir un club baptisé « The Birdland », en hommage à celui que l’on surnommait alors Bird pour ses envolées spectaculaires.

On n’a malheureusement pas de traces sonores et très peu de souvenirs iconographiques concernant la genèse de cette musique. En effet, les débuts du bop coïncident avec les débuts d’une grande vague de grève de l’industrie phonographique. On notera quand même quelques miraculeux enregistrements amateurs réalisés avec de petits magnétophones dans des clubs new-yorkais par certains amateurs bienveillants de la première heure.

De fiers fils d’Afrique

A l’inverse des générations précédentes de musiciens, les boppers refusent d’être pris pour des amuseurs. Ils se considèrent comme des musiciens sérieux, sont instruits et revendiquent fièrement leurs racines africaines.

La suite…

Par la suite, le jazz continuera son développement. D’autres générations de musiciens partout dans le monde viendront prendre la relève et d’autres mouvements verront le jazz : Hard Bop, Cool Jazz, Free Jazz, Jazz Fusion,… Des musiciens afro-américains se feront un grand nom dans l’histoire de la musique (Miles Davis, John Coltrane, Oscar Peterson,…), essayant toujours d’être plus novateurs, mais n’oubliant jamais les racines de leur peuple ni de leur musique…